C'est comme ça qu'on fait habituellement, et il suffit de déduire la quantité de lait utilisée du liquide total.Berry a écrit : En effet j'aurai pu considérer le levain-levure comme un levain -comme je le fais pour le Panettone à la levure- que j'ajoute à ma pâte mais il aurait fallu tout de même tenir compte de la quantité d'eau. Cependant lorsque j'ai écrit la recette j'ai instectivement procédé en déduisant environ 1/4 de la farine pour le levain levure comme cela était enseigné par le passé.
Berry a écrit :Si la farine est adéquate, la recette équilibrée et le temps de pétrissage suffisant cela se fera facilement juste un peu de patience.
Oui c'est bien ce que je dis, le temps de pétrissage est plus long.
S'il est mis après, le réseau de gluten est DÉJÀ formé dans la pâte, et l'ajout de beurre a beaucoup moins d'impact.Berry a écrit :En effet le beurre fragilise la fromation gluten mais qu'il soit mis avant ou après cela sera idem le beurre fragilisera la formation du gluten. J'attends encore que scientifiquement on me prouve le contraire.
Comment expliquez-vous, alors , que j'arrive à ce que ma pâte se décolle parfaitement de la cuve à la fin du pétrissage, et qu'elle soit bien élastique et ne s'affaisse pas ?Berry a écrit :Lorsqu'on voit les photos d'une pâte au microscope électronique on s'appercoit bien que le beurre fragilise le gluten mais pas autant que le sucre ou que l'excès d'hydratation. D'ailleurs le sucre mis en début de pétrissage à lui seul déja fragilise la formation gluten.
Hervé This l'a prouvé scientifiquement. Il parle de la pâte à tarte, mais le problème est le même, juste inversé. Dans la pâte à tarte on veut éviter le réseau de gluten, dans la pâte à brioche on veut l'accroître. Ses conclusions sont que si l'on mélange la farine au beurre avant d'ajouter de l'eau, pour une pâte à tarte, on n'a pas le même résultat que si l'on mélange d'abord la farine à l'eau, avant d'ajouter le beurre, parce que la farine travaillée avec de l'eau fait un réseau (une sorte de filet) de " gluten ", lequel ne se fait pas quand la farine est dispersée dans le beurre. (source : article dans "La cuisine collective", Octobre 2010).
Farine adéquate, pétrissage spécial... en effet, pourquoi faire simple quand on a envie de faire compliqué Les professionnels, s'ils ont une bonne recette qui plaît à tous leurs clients, pourquoi changeraient-ils ? Il faudrait que le rapport simplicité/excellence des qualités organoleptiques soit vraiment très favorable pour qu'ils aient intérêt à changer. (Bien sûr vous allez me dire que c'est le cas ! ).Berry a écrit :La pâte sera tout aussi belle et peut-être plus belle encore avec le beurre avant qu'après. En effet, la première phase du pétrissage la farine va tenter d'absorber le beurre et l'eau qui se font compétion mais comme le beurre est froid qu'il a été sablé la farine n'est pas tout à fait imperméabilisée de plus l'eau est des oeufs ce qui favorie l'émulsion de l'eau et de la matière grasse et donnera une meilleure cohésion à la pâte. La pâte sera donc crémeuse mais au bout d'un certain temps la farine sera capable d'absorber tous les éléments et se détacher faut-il encore avoir une farine adéquate. Beaucoup de professionnels ont adopté la méthode mais je sais qu'il y a résistance.
Y a-t-il eu des tests réalisés en parallèle avec un chronomètre ?Berry a écrit :Je suis désolé je ne suis pas d'accord au bout du compte vous avez à peu près le même temps de pétrissage sur la durée totale si ce n'est pas moins et le gluten va avoir autant du tonus autant qu'il puisse en avoir avec des pâtes aussi riches.Marie-Claire a écrit : Si on met le beurre au début, pour avoir le même effet, on est obligé de pétrir beaucoup plus longtemps que lorsqu'on incorpore le beurre à la fin, on finit par échauffer la pâte, et elle n'aura jamais autant de nervosité.