Gilles quand tu énumères les temps de cuisson pour ta pierre, tu dis après les 3 cuissons , je monte à 300. Tu veux dire que après refroidissement de la 3ème fois, tu remets la cuisson pour 1 heure à 300°?
Merci
Naissance d'une pierre à pain
Pour ceux ou celles qui voudraient se refaire une pierre, voici quelques formules :
Ma nouvelle pierre mesure 38cm x 35cm x2.4cm. Elle a donc un volume de 3.2 litres
Elle pèse pour l'instant 6.9kg, mais je pense qu'elle approchera 6.6kg après séchage (j'éditerai ce post dans quelques jours si besoin)
La densité du mélange final est donc d'environ ~2kg/litre
Pour la réaliser , j'ai utilisé :
- 1.6kg de ciment fondu, représentant un volume approximatif de 0.6 litre (soit une densité d'environ 2.5kg/litre)
- 5 kg de sable (en réalité 4 kg de sable + 1 kg de basalte broyé), représentant un volume de 2.75 litres (densité ~1.8 kg/litre, voire un peu plus pour du sable pur)
- 0.64 kg d'eau, donc un volume de ... 0.64 litre ( et une densité de 1kg / litre : bravo !)
Règles à respecter :
- masse de sable = 3.2x masse de ciment (la poudre de départ)
- masse d'eau = 0.4x masse de ciment (la encore la poudre de départ !)
- masse finale = 4.2x la masse de ciment (ça suppose donc que toute l'eau va s'évaporer !)
Voilà, ça devrait vous aider pour faire vos petits calculs,
Gilles
Ma nouvelle pierre mesure 38cm x 35cm x2.4cm. Elle a donc un volume de 3.2 litres
Elle pèse pour l'instant 6.9kg, mais je pense qu'elle approchera 6.6kg après séchage (j'éditerai ce post dans quelques jours si besoin)
La densité du mélange final est donc d'environ ~2kg/litre
Pour la réaliser , j'ai utilisé :
- 1.6kg de ciment fondu, représentant un volume approximatif de 0.6 litre (soit une densité d'environ 2.5kg/litre)
- 5 kg de sable (en réalité 4 kg de sable + 1 kg de basalte broyé), représentant un volume de 2.75 litres (densité ~1.8 kg/litre, voire un peu plus pour du sable pur)
- 0.64 kg d'eau, donc un volume de ... 0.64 litre ( et une densité de 1kg / litre : bravo !)
Règles à respecter :
- masse de sable = 3.2x masse de ciment (la poudre de départ)
- masse d'eau = 0.4x masse de ciment (la encore la poudre de départ !)
- masse finale = 4.2x la masse de ciment (ça suppose donc que toute l'eau va s'évaporer !)
Voilà, ça devrait vous aider pour faire vos petits calculs,
Gilles
Mireille,
Concernant ma méthode : oui, je faisais des montées successives chaque fois plus haute de 50°C (hélas sans pouvoir contrôler la pente de montée de mon four !) , et j'y restais ~1h :
- IMPORTANT : laisser la pierre sécher AU MOINS 48h, à l'abri des chocs, des variations de température, des chats, ...
- montée de 20°C à 50°C , et il reste 1 h à 50°C , puis extinction et refroidissement
- montée de 20°C à 100°C, et il reste 1h à 100°C, puis extinction et refroidissement
- montée de 20°C à 200°C, et il reste 1h à 200°C, puis extinction et refroidissement
- montée de 20°C à 300°C, et il reste 1h à 300°C, puis extinction et refroidissement : prête à subir les premières cuissons
Ca permet 3 choses :
- une évaporation progressive de l'eau contenue dans la pierre (grâce aux paliers de 1 heure)
- une succession de contraintes thermiques progressives, qui permettent au matériau de relâcher ses contraintes initiales apparues lors du séchage (on appelle cela la relaxation thermo-mécanique)
- une montée au delà du besoin (300°), pour voir si la pierre présente des défauts de jeunesse qui seraient apparus plus tard (on appelle ça des essais accélérés, ou précipités)
Néanmoins, je viens de trouver une préconisation du fabricant du ciment fondu que je ne respectais pas : rester 3h à 110°C
C'est important, car ça va permettre d'accentuer le séchage par une montée à 100°C "à cœur", avant de monter plus haut et de risquer des évaporations plus brutales au cœur du matériau.
=> à prendre en compte... par exemple en ajoutant un palier à 110°C ou 150°C, et en y restant 2 ou 3 heures
Et si la bête sort victorieuse de ces essais, elle peut affronter les premières cuissons.
Les seuls stress qu'elle n'aura jamais connus sont :
- la saturation en humidité puis son évaporation lors du coup de buée,
- le choc thermique de la réception du pâton froid sur la pierre chaude
Ces 2 stress étant de plus asymétriques car ayant lieu sur une seule face, ils sont très méchants et nécessitent vraiment un matériau solide. C'est pourquoi je fonde de plus grands espoirs dans le ciment fondu que dans le mortier réfractaire ...
Et voilà,
Gilles
Concernant ma méthode : oui, je faisais des montées successives chaque fois plus haute de 50°C (hélas sans pouvoir contrôler la pente de montée de mon four !) , et j'y restais ~1h :
- IMPORTANT : laisser la pierre sécher AU MOINS 48h, à l'abri des chocs, des variations de température, des chats, ...
- montée de 20°C à 50°C , et il reste 1 h à 50°C , puis extinction et refroidissement
- montée de 20°C à 100°C, et il reste 1h à 100°C, puis extinction et refroidissement
- montée de 20°C à 200°C, et il reste 1h à 200°C, puis extinction et refroidissement
- montée de 20°C à 300°C, et il reste 1h à 300°C, puis extinction et refroidissement : prête à subir les premières cuissons
Ca permet 3 choses :
- une évaporation progressive de l'eau contenue dans la pierre (grâce aux paliers de 1 heure)
- une succession de contraintes thermiques progressives, qui permettent au matériau de relâcher ses contraintes initiales apparues lors du séchage (on appelle cela la relaxation thermo-mécanique)
- une montée au delà du besoin (300°), pour voir si la pierre présente des défauts de jeunesse qui seraient apparus plus tard (on appelle ça des essais accélérés, ou précipités)
Néanmoins, je viens de trouver une préconisation du fabricant du ciment fondu que je ne respectais pas : rester 3h à 110°C
C'est important, car ça va permettre d'accentuer le séchage par une montée à 100°C "à cœur", avant de monter plus haut et de risquer des évaporations plus brutales au cœur du matériau.
=> à prendre en compte... par exemple en ajoutant un palier à 110°C ou 150°C, et en y restant 2 ou 3 heures
Et si la bête sort victorieuse de ces essais, elle peut affronter les premières cuissons.
Les seuls stress qu'elle n'aura jamais connus sont :
- la saturation en humidité puis son évaporation lors du coup de buée,
- le choc thermique de la réception du pâton froid sur la pierre chaude
Ces 2 stress étant de plus asymétriques car ayant lieu sur une seule face, ils sont très méchants et nécessitent vraiment un matériau solide. C'est pourquoi je fonde de plus grands espoirs dans le ciment fondu que dans le mortier réfractaire ...
Et voilà,
Gilles
Bonsoir Calou,
Non, pas de commerce
Mais je partage juste mes expériences, et les précédentes s'étaient soldées par des pierres fissurées.
D'accord, ça tenait quand même les autres cuissons, mais un peu vexant quand même !
Ce coup-ci, la pierre a survécu !
Je vous tiendrai au courant de sa survie...
Et voici pour les gourmands (et les gourmandes !) quelques photos de la pierre en action :
Et le résultat :
A gauche, un pain complet et au son (100g de T65 + 300G de T110 + 100g de son blé+avoine + 200g de levain de seigle et 1g de levure sèche),
et à droite un Kamut (200gr de T65 + 300gr de KAmut + 200g de levain de seigle + 1g de levure sèche)
Je vous dirai plus tard ce que la dégustation a donné...
Gilles(W)
Non, pas de commerce
Mais je partage juste mes expériences, et les précédentes s'étaient soldées par des pierres fissurées.
D'accord, ça tenait quand même les autres cuissons, mais un peu vexant quand même !
Ce coup-ci, la pierre a survécu !
Je vous tiendrai au courant de sa survie...
Et voici pour les gourmands (et les gourmandes !) quelques photos de la pierre en action :
Et le résultat :
A gauche, un pain complet et au son (100g de T65 + 300G de T110 + 100g de son blé+avoine + 200g de levain de seigle et 1g de levure sèche),
et à droite un Kamut (200gr de T65 + 300gr de KAmut + 200g de levain de seigle + 1g de levure sèche)
Je vous dirai plus tard ce que la dégustation a donné...
Gilles(W)
-
mireille
- référente
- Messages : 3256
- Inscription : mar. 15 juin 2010 11:46
- Localisation : Belgique - Une commune au sud de Bruxelles ( la 17ème)
Mais quels pains! C'est de l'art Gilles et quelles grignes!
J'arrive, j'attrape le beurre, Calou je passe te prendre?
J'arrive, j'attrape le beurre, Calou je passe te prendre?
Marche avec des sandales jusqu'à ce que la sagesse te procure des souliers.
[Avicenne]
mireille
[Avicenne]
mireille
ahhhh oui lààààààà ............
Super les pains et comme dit mireille les grignes ...... whaouwwwwww bravo !
Super les pains et comme dit mireille les grignes ...... whaouwwwwww bravo !
pour faire un bon pain ...... pas besoin de beaucoup de travail , par contre il faut beaucoup de repos !